- 25/03/2009. Dernières réflexions sur la Croisade 2008, en pensant déjà à celle qui s'approche...

 

C’est l’opinion publique qui fera changer les choses, dans tous les domaines.

Par l’activisme, la propagation de l’information, des manifestations dans les rues, et parfois des actions marquantes comme la Croisade pour la santé.
J’ai regretté que la plupart des participants à la Croisade 2008 ne se situent pas dans cette optique.

Lorsque le préfet du Val-de-Marne nous a interdit de marcher le long des routes de son département, une énorme majorité a préféré obéir à cette décision imbécile et intolérable, et traverser le département… en autocar !
« Et si on se retrouvait au poste de Police... », « Et s’il nous arrivait des problèmes... », « Et si ça nous entraînait trop loin... »
Voilà les réflexions que j’ai entendues.

A une époque où la médecine moderne est en train de devenir le plus grand prédateur de l’espèce humaine, face au pharmageddon qui nous menace tous, nombreux sont encore ceux qui préfèrent marcher droit sans mot dire de peur de « se retrouver au poste »…

J’ai développé ce thème de l’obéissance dans mon livre "Et si on s’arrêtait un peu de manger… de temps en temps", en rappelant la formidable étude conduite par Stanley Milgram aux USA en 1960 intitulée Les dangers de l’obéissance.

A lire sans faute.

Voilà comment on explique que des millions d’allemands hypnotisés aient suivi leur Führer dans sa folie exterminatrice, ou que d’autres millions d’américains, menés par le bout du nez par un groupe d’hégémonistes déments, aient été partisans d’envahir un pays souverain come l’Irak. On voit aujourd’hui les conséquences dramatiques de cette décision, bien plus graves que les conséquences de la dictature de Saddam Hussein !

 

L’obéissance à l’AUTORITE, à ceux qui sont censés détenir le savoir, à ceux qui ont fait des études, à ceux qui ont été élus, à ce qui se dit à la TV, dans les journaux ! Toujours cette soumission qui nous avilit car nous succombons à la peur. La peur du gendarme, la peur de la maladie, la peur de se tromper, la peur de se faire remarquer, la peur de la mort, mais surtout en fait : la peur de la vie...
La lecture de HD Thoreau, le grand écrivain naturaliste américain et apôtre de la désobéissance civile, s’impose également.

À la lumière de ses travaux, Milgram affirme que seule une minorité de gens est capable de résister à l’autorité, de poser un regard critique objectif sur ses propres modes de pensée, ses conditionnements, puis d’émettre des opinions personnelles et d’agir en conséquence.

Il nous faut développer cette race d’êtres qui pensent par eux-mêmes, et dont on voit de plus en plus d’exemplaires aujourd’hui. Dieu merci ! Le moment est venu de reprendre possession de notre vie, de notre santé, de notre spiritualité, de nos échanges (de marchandises, d’idées, de services…)
Les religions ont longtemps fait main basse sur la spiritualité, ce n’est plus le cas aujourd’hui. Par contre, le système médico-sanitaire qui prévaut dans le monde, vendu aux puissances de l’argent, contrôle encore largement la santé publique, pour notre plus grand mal.
Ma santé m’appartient et je ne laisserai à personne le soin de s’en occuper à ma place ! Avec moi, peut-être, mais pas à ma place.

Oui, nous aurions dû continuer de marcher et traverser sereinement le Val-de-Marne !
En tout cas, l’action en justice que j’ai engagée contre son préfet fait du bruit à la Préfecture du 77. Souhaitons qu’elle fera réfléchir les fonctionnaires zélés qui seraient tentés par l’abus de pouvoir. On ne peut tolérer de tels errements de la part de l’administration. Il faut en trouver les responsables et les sanctionner.

 

Depuis quand ne peut-on randonner dans le Val-de-Marne ?!! En quoi est-ce que le fait de manger ou non, ou de manger plus ou moins, peut modifier cette liberté fondamentale de se déplacer à sa guise sur les routes de France ?

Je demanderai expressément aux candidats à la Croisade pour la santé 2009 s’ils sont prêts à désobéir éventuellement à l’administration si une telle situation devait se reproduire. S'ils répondent non, je leur dirai de rester chez eux. Je ne veux pas conduire des brebis apeurées, mais des guerriers pacifiques ; des hommes et des femmes conscients du pouvoir qui est en eux - le pouvoir de faire évoluer les mentalités, de créer un monde meilleur.

 

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Le monde ne sera sauvé, s’il peut l’être, que par des insoumis.
André Gide

 

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